Il pleut des trombes d’eau sur ma fenêtre. Et
Il pleut des trombes d’eau sur ma fenêtre. Et bizarrement, cela me ravit. Je visualise ces milliers de gouttes, douchant les arbres et s’infiltrant ruisselantes et aimantes dans la terre-mère. Eva Joly sort de mon corps ! Il faut que je surveille mes lectures… Cela me fait penser que je n’ai pas lu « Le canard enchaîné » cette semaine. C’est peut-être que inconsciemment, j’ai déjà peur de savoir ce que je vais y lire. Les combines, les magouilles, les manip, les scandales, les renoncements, les faillites, les petits arrangements, les grands dérangements… la vie quoi, la vie politique jusqu’au dégoût. A quelques jours du premier tour, je ne veux pas être dégoûtée et sans espoir : fataliste. Non, j’ai envie de tordre le cou au réel, de faire briller une petite lueur d’espoir dans mes yeux fatigués et croire encore que nous pouvons changer les choses. Que non, nous ne sommes pas condamnés dans un monde capitaliste qui saccage tout au nom du profit… Un rayon cajoleur vient de se poser subitement sur mon clavier. Il n’illumine pas encore ma mine perplexe mais m’envoie de belles promesses pour le mois de mai.