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petit journal de campagne 2012
3 mars 2012

Nous dînons à CourtePaille. Ma meilleure amie a

 

Nous dînons à CourtePaille. Ma meilleure amie a des réduc et des tickets restau…

Je me sens comme une capitaliste, repue et bien chanceuse. Il fait incroyablement doux sur la terrasse où nous buvons notre café. Et là, tout à coup, va savoir pourquoi, je pense à Bayrou.

Tiens, il serait là, en face de moi, je lui dirais bien sa vérité.

Tiens, là, tout à coup, je suis coach de Bayrou… Ma meilleure amie devient blême… « Son problème c’est le Modem » que je m’écris. « S’il n’y avait que ça… » Et là, je vois le Béarnais, tapant du poing sur la table et s’exclamer : « Ni Gauche, ni Droite. Je serai vot’ Président. Voter pour moi et en juin, vous choisirez vot’ Premier Ministre et sa politique. Moi, je serai au centre, l’arbitre de toutes vos attentions ! » Quelle panache !!!

 « Question panache, t’as vu Poutou ? Trop bien  avec son accent de chez nous… »

Oui, je l’ai vu dans une émission-débat avec un socialiste, un front national, la porte-parole sarkosiste et un expert de je ne sais pas quoi. Vision surréaliste. Et là, tout à coup, la vraie vie. Un type manuel sans manuel, une caricature, un vrai prolo, les manches du polo relevées, avec de vrais mots. Ils raillent son langage, son physique, son nom, son « sans-diplôme » et plus ils raillent plus il devient humain : un genre humain.

Tout à coup, le peuple malicieux reprend sa place et NKM redevient ce qu’elle est : une bobo de droite. Merci camarade, les masques tombent… Le type propret du front national, reste sans voix, ahuri. Poutou, comme une ultime pirouette. Une mission à remplir et vite retourner à l’usine de Blanquefort avec les copains…C’est ça qui agace les autres. Comme ça, un ouvrier sans ambition, qui ne cherche pas la case agent de maîtrise ou même à se caser (ça existe…), comme ça, un ouvrier qui ne désire pas changer de classe. Qui ne veut pas évoluer dans le beau schéma capitaliste. Mais je finis mon café. Fini de rigoler, demain, tout à l'heure, le turbin revient. Je suis à la fois impatiente de retrouver mes camarades de jeux, mes clients nonagénaires et les imprévus de la vie, mais aussi déjà désabusée au son du bip-bip qui me tirera de mon sommeil. Putain, je ne sais toujours pas pour qui je vais voter au 1er tour…

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