LA DECROISSANCE

Après-midi de dingue ! Pas un moment pour rêvasser au travail ! C’est fou ça…

Le mensuel se nomme « La Décroissance » avec en sous-titre Le journal de la joie de vivre. Il est édité par les Casseurs de pub et s’intéresse à l’écologie politique. C’est vrai, que la Décroissance fait peur. De suite, on pense à privations, restrictions et frustrations. Pensez-vous donc : arrêter de consommer. Le cauchemar. On imagine le Décroissant sans bagnole, recyclant à tous vents, consommant exclusivement du bio jardiné par ses mains rugueuses, vêtu de fibres de bambou, s’éclairant à la bougie, pédalant dur pour fabriquer son électricité, refusant obstinément de consommer surtout le superficiel, utilisant des toilettes sèches, élevant les boudics pour le compost, passant toutes ses heures de libre à récupérer tout ce qu’il peut, traquant le moindre morceau de bois pour se chauffer… Un obsédé quoi ! Cette caricature, la décroissance aura bien du mal à s’en défaire quand tous les candidats à la fonction suprême font de la croissance, la solution à nos problèmes… Nous nageons en plein paradoxe, paradoxes au pluriel. N’empêche, le journal est sympa, pas prise de tête. On aurait pu craindre de trouver des Ayatollahs de l’écologie. Certes, les types sont des radicaux verts mais plutôt libres et ouverts. Surtout, ces décroissants aiment bien les contre-pied.. Et même si on ne  partage pas toutes leurs positions, les débats sont intéressants, les sujets touchent à tout et la démarche est honnête. Quelle société pour demain ? Bref, l’écologie qui parle politique et non pas comment se laver les dents sans gaspiller l’eau…

Un peu de pub, pour les Casseurs de pub. Ce monde est dingue, non ?